La belle rouge.Regarde-moi, toi qui me surveilles
Depuis si longtemps
Moi la rouge, ta belle vermeille
Qui ne craint par les vents.
Le soleil a déposé ses rayons sur mon corps
Hier, je ne savais rien de toi encore,
Reçois mon souffle chaud.
Enferme-le dans ta colonne
Et puis tourbillonne,
Emmène-moi tout là-haut.
Emporte mes grains
Fais-moi voler à vingt mille pieds d'ici,
En cette fin d'après-midi.
Tout laisse à croire à une sieste
A la septième porte du ciel,
Juste un peu en-dessous du Mount Everest.
J'aime comme tu te déplaces
De la gauche vers la droite.
Je te surprends en train de gribouiller
Sur moi et laisser des traces
Tel un calame sur le papyrus du temps.
Tu sillonnes mes plaines
Tu dessines sur moi de fines veines
Pour moi tu te rends invisible
Aux yeux des autres.
Tu es cet erratique
Aux lignes sombres et étroites
Parfois un air opaque
Nous entoure.
Je te laisse ta liberté
Je t'offre comme route
Mes rochers et mes dunes
Les flancs de mes collines
Je sais, tu te joues
De tous mes obstacles
Tant d'yeux sur toi se braquent
Mais je suis la seule à jouir
Pleinement du spectacle.
Je reste ton siège pour l'avenir,
Je suis ta fidèle rouge,
Vois comme tu bouges
Sur ma Terre de Prométhée,
Tu as jeté la toile
Tu tisses de nouveaux fils,
Dust devil.