Le chemin des dames...
La sentinelle
Transie de froid, entourée de puanteur
Générée par les cadavres que l'on devait empiler
Faute de pouvoir les enterrer. Prise de torpeur
En raison des nuits et des jours, sans sommeil, harassée..
ll tenait debout, un rictus aux lèvres, tel un automate, laid
Son uniforme de boue et de vermine composé
Lui faisait une carcan qui a chaque pas craquelait
Tel un costume de théatre, de mauvais gout, rapiécé.
Curieusement, la voûte étoilée offrait un calme innocent
Qui tranchait avec les horreurs insoupçonnées, quotidiennes
Chaque seconde apportait son martyr encore adolescent
A cette guerre, monstre qui les engloutissait, vaurienne.
Il ne tenait plus, même l'image de Blanche, réfugiée, belle
Au plus profond de son coeur, telle une rédemption
Ne suffisait plus à le faire tenir. rebelle
Aux réglements qu'il jugeait stupides et alliénation
Il alluma sa cigarette. sa lumière se vit comme une virgule
De très loin, sans doûte, l'ennemi à l'affut
Tira, en direction de cette lueur, point minuscule
sans vraiment viser, par réflexe connu.
Joseph, surpris, tomba, s'évanouit en pensant à Blanche.
Il se réveilla, hébété à l'hôpital militaire avec un blâme!
Il se tata, son corps entier ne réclamait pas vengeance.
Il souriait en pensant à ce putain de Chemin des Dames.
18.2.2007
Blanche et Joseph étaient mes grands parents paternels.
90 ans après, j'ai encore le louis d'or qu'elle avait donné à son mari, au cas où..comme porte bonheur et qu'il lui rapporta 4 ans après.
mamyblue