Je t'écris cette lettre du fond de ma détresse
Au plus profond de mon amour,ton empreinte brûlée
A tout jmais gravée, ne cesse de s'amplifier, sublime déesse
Ce paradis entrevu, pourquoi me l'avoir montré?
Dans cette vie morne, terne, dans substance
Je flottais, indifférente, douce, légère
Le passé, le présent se confondait, paisible errance
Soluble, docile, avec juste un soupçon doux amer.
L'eden s'entrouvre, jardin luxuriant, amour absolu, bleuté
A chaque branche, cisélé, cristal ennivrant qui embellit
S'imposant sans douleur, naturel, immense volupté
Bue comme un nectar, infinie douceur qui nous lie.
Ces paysages entrevus, cette passion créatrice, radieuse
Ne sont plus qu'une fusion immonde de solitudes glacées,
Longues steppes balayées par une bise maligne, victorieuse
Me laissant écartelée, amère, transie ....désséchée.