Tes cheveux , couleur des blés murs
Encadrant ton visage au regard obscur
L'odeur des foins coupés s'exhalant, prémice,
Par chaque pore de ta peau couleur épice
De sentiments aussi forts que mouvementés.
Avare de paroles, ton corps tout entier au travail dédié
Ne laissait aucune prise à mon approche
De la femme en puissance qui se métamorphosait, fantoche.
Mes quinze je les maudissais,
Tout comme mon corps jugé imparfait
Que je voyais difforme, incomplet, immature
Je me cambrais , jouais les impures.
Sous le soleil ardent de cet été mémorable
Tu lui faisais une ombre implacable.
Plus rien autour de toi, n'était matière
Ton aura emplissait l'espace, fière.
L'orage brutal et violent nous laissa interdits.
Nos vêtements légers collèrent à nos corps surpris
Découvrant la virilité et l'adolescence provocante
Qui ne pouvaient, triste constat, être amour naissante.
Ton sourire qui disait: " je ne dois pas, désolé"
En même temps que l'éclair s'est gravé
Profondément et avec une douleur sourde
A fait jaillir de cette chrysalide d'enfance, lourde
D'espérances, de prémices de sentiments vrais
Ce sourire fut toute ma vie le guide silencieux et discret
De mes émois, de mes déceptions, de mes passions
Que tu avais éveillés, malgrè toi, innocent Apollon.
15.07.2007 pure fiction!