Avant tout, Cher Christian, je me suis permise d'emprunter le premier vers de votre dernier poème...et notre conversation a permis ces mots...
Elle n'a jamais été, ne sera jamais qu'une
Fille légère aux jambes ouvertes.
Belle et triste, elle maquille son âme déserte
Pour la rendre lisse, sans aspirité aucune.
Elle se veut liesse, tentation et altière
Pour tous ces hommes avides de sensations éphémères
Mais puissantes, rentrant au logis repus de leur prouesse, fiers
Agneaux innocents devant leur épouse glacière.
Depuis longtemps, l'eau ne la lave guère.
Pendant qu'ils la chevauchent, hussards arrogants
Ignorant et malmenant son corps bouillant
De rage, elle s'envole pour ce jardin imaginaire.
Elle est jeune, son coeur que l'amour soulève
La porte vers cet homme, sain et amoureux
Qui ne voit qu'elle et lui promet destin heureux.
Le râle ultime l'expulse de son rêve.
Arrogante et désinvolte, les billets prend et rançonne
Comme si ils étaient passeport pour un autre monde.
Catin elle est, mais qu'importe l'immonde
Curieusement son visage est celui d'une madone.
28.9.2007