Frémissant et fragile,
enchâssé de murs gris,
l'Odet court dans la ville
près des berges fleuries.
D'ensorcelants abysses
dorment en son miroir,
et la lune s'y glisse
pour les apercevoir.
De fabuleux galions
chargés de perles fines,
reposent en ses fonds
gardés par des ondines.
Le passant qui s'attarde
ne voit en ses reflets,
que poissons qui musardent
et jouent à chat perché.
près d'une passerelle,
à deux pas du courant,
Max* nous interpelle
puis s'enfuit en rêvant ...
Alors l'Odet s'arrête,
l'espace d'un instant
et salue le poète
qui reste son enfant.
Robyn
*Max Jacob, poète né à Quimper, près de l'Odet, mort en déportation
à Drancy en 1944.