Les moulins à prières
pleurent entre tes doigts
et malgré la lumière
il fait nuit sur Lhassa.
Le ciel est à l'orage
et sur le Potala
planent de gros nuages
tels des oiseaux de proie.
Qu'ont-ils fait de tes rêves,
de ta vie, de ta foi ?
Lobsang ton peuple crève,
il est temps lève-toi !
Ont-ils un coeur de pierre,
plus glacé que le vent,
ceux qui sur ta bannière
font ruisseler le sang ?
Même s'ils te bâillonnent,
ton long cri déchirant
sur Tian An Men résonne
et fait grincer leurs dents.
Lobsang le jour décline,
sous leur joug, sous leur loi,
ne courbe plus l'échine
et libre, lève-toi !
Robyn.