C'est la vie

C'est la vie

Il souhaite vous prendre chez lui
Votre belle-fille n'opte pas pour ce choix
Prétextant un peu trop sûre, c'est ainsi
Que vous seriez sans doute très à l'étroit.
Sèchez-vos larmes, c'est ainsi.
Cette maison de retraite ?
Non ! pas pour vous, ce serait bête
Il faut dîner à heure fixe,
Se taire, ne prendre aucun risque !
Si j'en ai vu mourir ici ?
Pas plus qu'ailleurs petite mamie
Vous êtes encore autonome, si...si..
Restez encore dans votre petit nid
Désarmante de sincèrité, vous me plaisez.
Ah.... la maison de retraite,
C'est presque............au pied !
Ah ? je vous fais rire ? J'y comptais bien
Gardez vos larmes pour demain.
Votre studio surplombe la Seine
Trop de larmes seraient la cause
D'un beau débordement, si j'ose !
Allons, passons un bon moment
Sortez vos dominos, à présent
Mais...mais...chuttt ! à mon adjudant !

Marie-France

Nombre de messages : 1684 Date d'inscription : 26/09/2005

Oui la tristesse quand arrive le choix qu'impose la vieillesse ...
Chaqu'un prend la décision qui lui semble la meilleurs ...
et c'est difficile ...
Merci pour ce poème qui touche tous ceux qui ont une maman ou un papa agée ...cela peut toucher ceux qui approchent d'un age que mes enfants appelaient "son et lumière" cela n'a plus cours je crois

Avec toute mon amitié
Natacha

Triste illusion I

C'est pour bientôt ? Oh oui c'est pour bientôt
Pauvre de toi, que vas-tu devenir,
C'est la Tutelle qui parle dans ton dos,
Ne bouge pas, je te l'envoies, pour un face à face,
Dites lui maintenant, vous allez procèder
Au déménagement de son appartement...
Oui, mais elle va pleurer, que faire ?
Allez courage ! c'est donc votre métier
Il faut la regarder et ensuite lui annoncer.

Madame, vous ne pouvez payer
Le loyer de l'appartement et celui de la maison de retraités,
Je dois vous annoncer, nous allons procèder
Au déménagement de vos affaires,
Afin de pouvoir rendre l'appartement...
Ne pleurez pas, je vous en prie, c'est ainsi...
Facile à dire, mais ici, il y a toute ma vie
Cette vie que j'ai traversée avec mon mari.
Nous avons eut deux enfants, perdus à un an
Mon autre petit avait quatre ans.

Que vont devenir mes affaires, mes meubles ect...
Ma pauvre, à la vente aux enchères !
Mais je ne veux pas, j'en mourrai croyez-moi,
Nous avons tellement travaillé pour acquérir si peu,
A quoi bon vivre, je n'en ai plus la force,
Me battre pour qui, pour quoi ? Triste illusion croyez moi.
J'étais pleine de volonté, pleine d'endurance,
C'est une triste nouvelle, que vous m'apportez là,
Il ne me reste que les étoiles
Qui mitraillent le ciel
Ce que j'aperçois de mon lit,
Moi cette pauvre vieille...
Marie-France

C'est moche ! Pas ton poème, mais cette fin de vie...

Triste.