Enfin, je crois entendre, le souffle du printemps,
Un petit vent doucet fait bouger le feuillage,
Qui bourgeonne déjà dans tout le paysage,
Avons-nous vu la fin de cet hiver sauvage,
Qui commença trop tôt et dura trop longtemps ?
Les oiseaux, de retour, reconstruisent leur nid,
Il vont deçà delà ramassant des brindilles,
Les brises du matin deviennent plus gentilles,
On s’attarde un peu plus sous les vertes charmilles,
Et chaque jour plus tôt, l’aube sort de son lit.
Le caressant soleil s’étire dans le ciel,
Et parsème ses fleurs dans les bois, sur les routes,
Les larmes de l’hiver sont promptement dissoutes,
La nature s’éveille et se met aux écoutes,
Puis, huile les ressorts de son vieux carrousel.
Bientôt les papillons feront l’amour aux fleurs,
Les abeilles viendront butiner sur les roses,
Elles caresseront les feuilles demi-closes,
Et leur bourdonneront un tas de belles choses,
Pendant que la nature étale ses couleurs.
Les ruisseaux, dans les bois, roucoulent haletants,
Ils s’en vont féconder, dans les champs, les semences,
Et redonner aux fleurs leurs grisantes fragrances,
Ensuite, ils s’en iront composer des romances,
Et poser des lauriers sur le front du printemps.
Christian Cally
11 Septembre 2004
Copyright C. Cally 2004
Sam 4 Fév - 5:38
