Le Parcours des Méandres

Sans vouloir donner dans le lugubre,
Il est une réponse que je lus un jour dans un cimetière, à Paris,
Je crois que c'était le cimetière Montmartre,
Mais je ne suis pas Parisien, et je ne puis rien affirmer...

Je visitais ce cimetière par un beau jour du mois d'août,
C'était il y a quelques années, peu de temps...
J'allais entre les tombes, visiteurs transparent,
J'écoutais je ne sais quoi dans le silence...
Tout à coup, sur une tombe,
Confortablement allongé, comme chez soi vraiment,
Je vis un chat, un beau chat noir,
Un chat baudelairien, très beau, très calme,
Paisible et apaisant,
Qui me regardait...
Je fus d'abord charmé par ce regard et cette grâce féline tout autour,
Et puis, mes yeux glissèrent plus bas,
Juste en-dessous du chat :
Dans la pierre du tombeau,
Sur lequel mon beau chat avait élu domicile,
Il y avait cette profonde et troublante épitaphe,
Qui me fit, à moi l'orgueilleux, comme une leçon d'humilité.
Elle disait :
"Bientôt, tu auras tout oublié,
Bientôt, tous t'auront oublié..."
Et je passai mon chemin en songeant à ma poussière
Et à mes vanités...

Tout s'efface
Et l'espace
Infini
Nous saisit...
Est-ce l'oubli ?
Ou la Vie ...

J'ai adoré cette histoire de chat à Montmartre, le monde invisible toujours nous fait des signes que nous détectons quelquefois quand notre égo se repose... Ce clin d'oeil de la Vie par l'intermèdiaire de ce félin messager n'est justement qu'un clin d'oeil... La mort, l'amour, l'humour, tout cela n'est peut-être qu'une question d'humeur. Oublions ce que l'on croit être nous et la VIE NOUS SAISIRA ... Bravo pour ce poème de Christian Cally, les parcours des méandres nous emporte là où nous devons aller...

J’ai maintenant fini mes parcours des méandres,
Mais je tisse les fils de ces jeunes filandres,
Car je veux maintenir mon intellect actif ;
Que va-t-il arriver au moment décisif,
Quand mon feu s’éteindra dans une urne de cendres ?
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Ton passage sur la terre a laissé de nombreuses petites pierres et qui sait peut être des grandes aussi et qui resteront jusqu'à l'oubli des être qui t'ont connu et qui te sont chers....
Qu'importe le reste si un beau chat se couche dans un rayon de soleil au pied de l'urne.
Amicalement
Natacha
très beau poème

Il y a de l'esprit lamartinien dans ce très beau texte, j'ai eu un réel plaisir à le découvrir. La construction rythmique est maîtrisée et les flux de pensées pénètrent aisément à l 'oreille, se fondent dans notre être naturellement.
Petite réflexion sur le pouvoir des mots... et leur contraire, quand je découvre ce vers :
"Quand mon feu s’éteindra dans une urne de cendres ?" : on dit au décès d'une personne qu'elle s'est éteinte ; pourtant, on lit souvent en guise d'épitaphe : "feu monsieur..." ou "feu madame..." Il faut savoir
avec toute ma sympathie,
Pierre

"L'angoisse est la disposition fondamentale qui nous place face au néant"

Martin Heidegger
( De l'essence de la vérité )

longtemps après que les poètes ont disparus ...

il faut que les traces restent vivaces

amitiés
Bernard