Je traverse des champs rouges d’orge et d’oiseaux,
Où le coquelicot comme un pastel enchante ;
Folie, ses papillons, mes heures sans fuseaux,
J’en caresse le grain la tête consonante.
Un petit peu, beaucoup, bonheur de la moisson...
Je la revois toujours vers l’ultime pétale,
Et passionnément pendue à mon frisson
S’offrir dans l’insensé, retenir mon dédale.
J’en invente le vent pour souffler sur l’akène.
Je veux parachuter, chuchoter le coton ;
Sous un ciel clair et bleu me gorger d’oxygène,
Doucement épeler les lettres d’un prénom.