Le paradoxe du bombyx

Dans le repos furtif des ailes d’un bombyx,
J' ai eu l’impulsion d’une odyssée intruse,
Porteuse d’un rhyton plein de ces eaux du Styx,
Et m'invitant à croire en leur vertu profuse.

Mais elles vont partir à nouveau pour l’onyx,
Brûlante obsession, étincelle confuse,
Qui perce leur plastron... Les substrats d’un Phénix
Ironisent, brillent sur une âme recluse !

Paradoxe étonnant… une tête de l’hydre…
Les vers, en transportant les soies de mon cortex
N’extirperont jamais celui-ci du vortex !

Même se glisseraient-ils en grains de silex
Dans les sables mouvants de la haute clepsydre,
Que sera, balafrant, cet ineffable index !

Ecrit en janvier dernier.

Et cela vous amuse, Sébastien, de me faire plonger pieds et poings meurtris, entre les pages papier mythe de mon Robert ?

Las, que restera-t-il de mon pauvre cortex à la suite d'une gymnastique aussi neuro-nale ( tique ? ).

Quand je pense que vous savez écrire si bien et partir si loin entre les ailes d'un malheureux bombyx !! quel talent !!

J'en perds ma dentelle

Merci pour vos compliments, dentelle.
En fait, ce poème m'apporte aussi parfois de vives critiques car il fait penser au poème de Mallarmé " Le sonnet allégorique à lui même" par le choix des rimes. Il se peut aussi que l'accumulation des " yx" et des "ex" soit un peu lourde à la lecture.

La comparaison avec Mallarmé peut venir, effectivement, à l'esprit. Pas seulement pour ce poème.
Il est vrai que le choix des rimes est tout à fait original et, pour moi qui suis habituée à déclamer des poèmes à haute voix, un peu scabreux à l'oral.

Ne voyez pas là une critique sévère

Bien amicalement,
Dentelle

Mon cortex s'est appliqué pour te suivre dans les méandres de ce poème
J'aime ces exercices perilleux !
A bientôt
merci
amitiés
Natacha

Merci encore à toutes pour vos commentaires.
L'écrire était un exercice en effet difficile, mais ludique.

Allons nous en maintenant reposer nos cortex, et cueillir le muguet...