Sénescence
Peur de vieillir, ma main vacille dans l’incertitude.
Je tremblote par crainte de mots malveillants.
Dépendance de esprit, pénible servitude.
Le corps tressaille, gestes indécents.
Refuge d’un lit non moelleux et saccagé.
La peau crevassée par la douleur constante.
Je pleure en silence, yeux mouillés.
La parole éteinte, raison déficiente.
Mes pas chancelants, on ceinture ma vie.
Plus de gestes élégants, l’animal dompté.
La peur, la hantise démentielle, le mépris.
L’esclave sénile dans l’urine inondée.
Jours douloureux, nuages persistants.
Le ciel n’apporte plus ses joies égayées.
De la passivité, solitude, de l’encens.
La mort approche, délivrance parfumée.
Nuit orageuse, le souffle étouffé.
Pupilles vacillantes, une mort tragique.
Cercueil blanchâtre, squelette inanimé.
Enfin le doux retour d’une vie angélique…
André, épervier.