L’air suranné.-
Vieillir sans tricher à l’aube d’un trépas.
Soutenir l’infaillible d’une vie maladive.
S’appuyer d’espoir, l’œil vif quand même.
Pleurer pour mieux accepter l’insupportable.
Peau tapissée, la franchise des années révolues.
Se savoir indécis, l’inexplicable raison.
L’indomptable esprit à continuer de vivre.
Le malaise qui s’installe pour combien de temps ?
Balayer l’indifférence d’un dos courbé.
Cheminer sa surdité au gré d’un vent.
L’œil incertain, une mémoire digne de ce nom.
L’intelligence malgré tout, un sourire enfin !
Des jambes cicatrisées dans la douleur vive.
Le pas vacillant, un trémolo déroutant.
Un spectacle à la mesure de son corps.
Trahison, un avenir qui sommeille d’envie.
Se balancer dans l’indifférence, attendre…
Le pourquoi ! Survivre irrémédiablement.
Le couteau qui aiguise la foi tangible.
Un cœur lourd, de l’amour certainement.
Un regard merveilleux, de la subtilité sénile.
Des nuages perceptibles, un piano amusant, velouté.
De la sagesse mémorisée, l’expérience avant tout.
Mains jointes, de l’affection autour de soi.
Le désir profond, un parchemin inexplicable.
Sentir la vie, l’odeur désirée, un cœur ému.
La hantise de parcourir l’effroyable.
Vieillir d’une plume chaleureuse, envoûtante.
Je le pense… entre les mots divins de tous les jours.
Vieillir et disparaître doucement, doucement…
André,épervier.