Sont terribles ces moments
où je suis comme une feuille en train de virevolter
mon coeur en volte-face
mon sang qui pulse à cent mille volts
virer ces pensées noires qui m'assaillent
mon amour dans cette tour
enfermé
toi là-bas, la clé n'y est pas
j'ai beau tourner, tourner, tourner
les feuilles de quartier en quartier
page après page, il me manque le souffle
suis en bout de souffle
suis en train d'étouffer.
ma bouche qui susurre au papier
quelques notes
et au clavier
en musique peut-être
ça le ferait?
je prends mon instrument
je lâche deux trois mouvements
ma cadence s'accélère
mes pulsations tempèrent
j'ai retrouvé un semblant de calme
le silence tue,
perdues mes idées nues
d'envie d'être avec toi
dans l'absence du vent
ne peuvent voler jusqu'à toi.
mais sans doute qu'elles s'y trouvent déjà
c'est tout ce que j'espère
savoir que tu penses comme moi
besoin de ne pas taire
ces pensées là,
dans une rage de désespoir de vivre
je suis ivre du simple fait de t'aimer
je n'oublierai jamais ces moments-là
où je me suis débattue avec moi
et l'absence de toi
et j'espère que c'est ça le sédiment
de notre union,
je le veux
je veux tout ça.
c'est écrit,
rappelle-toi
les paroles sont vaines
les écrits restent,
mes veines s'écoulent pour toi,
connais-tu plus beau serment
que celui-là...pas moi,
que de t'écrire que je t'aime
même avec ces mots-là.