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 Tempête Flamboyante

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Arkangeuh




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Date d'inscription : 11/02/2007

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MessageSujet: Tempête Flamboyante   Tempête Flamboyante Icon_minitimeDim 11 Fév - 12:48

« Mr Delâtre, je dois me retirer. La météo annonce une énorme tempête sur la région… Et j’aimerais être rentrée avant qu’çà commence.
- Avez-vous fait tout ce que je vous ait demandé ?
- Oui, j’ai lavé les cuivres, les vitres, passé l’aspirateur et ôté la poussière…
- Bien. Dans ce cas vous pouvez partir.
- Au Revoir et « bonne soirée » !
- Oui… A vous aussi. »


Et lorsque le la bonne ouvrit la porte pour sortir, une bourrasque s’engouffra dans la maison. Louis aperçut les arbres qui ondulaient sous la force du vent et les premiers flocons qui tombaient du ciel noir. Le bruit sourd et violent que provoqua la claquement de la porte ramena Louis à lui. Maintenant il était seul, seul au milieu des bois, dans sa maison, alors qu’une tempête titanesque approchait.
La couleur du ciel rendait la pièce sombre et mystérieuse. Ce qui rendit Louis triste. Les ténèbres envahissaient le salon alors que l’horloge en bois ne sonnait que seize heures. Le jeune homme, âgé de 26 ans se dirigea vers son canapé en cuir pour regarder la télévision. Toutes les chaînes locales où nationales parlaient du même événement funeste : le désastre qui allait s’abattre sur le Sud-Ouest de la France. Vers 20 heures, sous le coup assourdissant du tonnerre la télévision s’éteignit ainsi que toutes les lampes. Louis, désespéré, en déduisit que le courant avait été coupé. Le silence provoqué par cette coupure d’électricité rendit audible le grondement menaçant mais néanmoins reposant du vent, le grincement de tuiles et le bruit des fenêtre qui vibraient sous le souffle de la tempête. Figé par la peur qui l’envahissait, il contemplait le moindre détails de son poste, le moindre pixels. Jusqu’au moment où une idée lui parvint : faire un feu. Ainsi il regarda l’antre noir qui lui servait de cheminée. Celle-ci n’avait pas du servir depuis fort longtemps. Louis se dit à haute voix : « c’est le moment de l’utiliser et çà m’occupera ». Par chance il y avait du bois sous la cheminée, la femme de ménage avait du en apporter. L’homme allait enfin avoir de la compagnie.
Trois grosses bûches pas très sèches se superposaient, les espaces vides étaient comblés par du papier journal. Malheureusement, le solitaire n’avait pas d’allumettes ni de briquet, alors il alla chercher dans sa cuisine un chalumeau !
Louis alluma les feuilles, de grandes flammes s’élevèrent dans le conduit de la cheminée. Après cinq minutes d’attente, il contempla sa création. Sous le bois mouillé naissait en pleurant un feu aux contours difformes et sinueux, crachotant des cendre, restes d’un festin qui lui aurait déplu. Un banquet composé de chênes, d’acacia, d’olivier, tant d’espèces aux symboles bibliques et mythologiques lentement dévorées par cette silhouette écarlate. Le cœur de celle-ci se trouvait au-dessous des bûches au milieu des braises rougeoyantes.

« Pour un premier feu il est plutôt bien non ? » se dit Louis. Mais plus le temps passa plus la solitude l’envahissaient. Il voulait parler à quelqu’un, pouvoir discuter.
Les lumières que produisaient le feu illuminaient la pièce bizarrement. Un étrange éclairage rendait celle-ci fiévreuse à cause l’ondulation maladive et récurrente des ombres ténébreuses des flammes se dessinant sur les mûrs… Bizarrement Louis se sentait rassurer par cette présence hagarde mais bien-là…
Il oublia l’heure en contemplant le feu.
L’horloge indiquait maintenant 22 heures. Déjà 2 heures que l’homme fixait son œuvre ! La rougeur dans la cheminée avait faibli. C’est à ce moment là que le feu cracha sur Louis un morceau de cendre qui ne se rendait pas compte que les flammes mourraient. On aurait dit que l’âtre voulait que l’on s’occupe de lui. Surpris par le bruit notre homme sortit de sa contemplation et décida dans un élan de courage et de bonté d’aller chercher des bûche malgré la tempête. Il mis son manteau et franchit la porte d’entrée. A l’extérieur les arbres étaient déracinés, la neige avait atteint les fenêtres et çà n’avait pas l’air de se calmer. Louis courut vers la réserve de vois en sautant par dessus les cadavres d’arbres qui ont fait face au vent puissant et dévastateur. L’homme pris une brouette, la chargea et pris la direction de la maison. Le voyage fut périlleux à cause des la charge de bois , il dut prendre un tout autre chemin beaucoup plus long. Arrivé à destination, essoufflé il déchargea sa cargaison à côté de la cheminée.
Louis qui avait très froid mis une partie du bois dans le foyer moribond. Il ranima les braises et le feu repris de plus belle. Cette Fois-ci, il ne possédait pas du tout le même aspect, il était devenu énorme. L’antre ne le maintenait plus. Il débordait comme s’il voulais toucher Louis pour le remercier. Le feu flambant se transforma en un brasier infernal dans un ronflement inquiétant. Un enfer miniature ! les flammes telles des danseuses orientales se tordaient, se déhanchaient, souple et gracieuses au dessus des braises portées à incandescence comme dans un feu de forge. Assis devant l’âtre rougeoyant l’homme contemplait fasciné le jeu des flammes et les teintes brûlantes des tisons.
Il était tard. Le feu usait de son charme. La chaleur envahissait la pièce et le souffle du vent captivait encore notre homme. Louis somnola engourdi de bien être. Cette atmosphère paisible s’opposait au désastre extérieur auquel l’homme ne prêtait plus attention. Celui-ci, hypnotisé par le feu et se sentant bien bascula dans un profond sommeil. Le dormeur se mit à rêver. Dans sa vision, il se trouvait toujours chez lui, mais la tempête avait disparu, on ne l’entendait plus. La calme régnait. Par contre, l’âtre rougeoyant chauffait toujours la pièce avec la même intensité. Ce feu, plus vivant que jamais, donnait l’impression de s’extirper de son gouffre pour atteindre le rêveur. Un peu plus tard, des formes humaines se dessinaient sur les flammes ou étaient-ce les flammes qui semblaient dessiner des formes humaines ? L’antre de feu se vida petit à petit pour faire place à une silhouette enflammée qui se tenait face à l’homme, La créature se tenait debout grâce aux bûches enflammées qui lui servaient de jambes. Les flammes sculptaient le reste du corps qui ne cessait ses ondulations charmeuses. Le visage rougeoyant n’avait ni bouche ni oreilles, ni nez mais deux braises perçantes qui semblaient regarder Louis avec insistance. Derrière cette curiosité une chevelure flamboyante et ondulée descendait jusqu’au bas du dos. Une danseuse se déhanchait torridement devant les yeux ébahis de notre homme.
Louis était effrayé tout en étant conscient qu’il rêvait. Il désirait communiquer avec cette apparition intrigante.
« - Bonsoir ! Dit Louis naïvement ! »
Il n’y eut aucune réponse venant de cette « femme ». Mais les paroles eurent pour effet de faire se rapprocher les flammes. La chaleur devenait insupportable mais l’homme ne pouvait rien sous peine de brûlures… La forme écarlate effleurait maintenant Louis.
« - Que voulez-vous ? ! dit-il impatiemment.
Après un instant sans aucun bruit sauf le crépitement du bois sous la chaleur des flammes. La silhouette rétorqua sur un ton monotone et une voix de velour.
« -Je voulais te voir, te toucher… »
Surpris, Louis ne parla pas pendant un moment. Il réfléchissait malgré la chaleur insupportable . Les idées se bousculaient dans son esprit.
« - Qui êtes-vous ? articula-t-il enfin…
- Je suis ta création et tu t’es occupé de moi.
- Que fais-tu en dehors de la cheminée et dans mon rêve ?
- Je veux te toucher… Mais es-tu sûr que tu rêves ?
- Me toucher ? Pourquoi ?
- Depuis ma naissance tu t’es occupé de moi, j’ai apprécié ce dévouement. J’éprouve des sentiments de reconnaissance, de confiance, d’amour envers toi, tu as mis toute ton âme en moi. Mais là je sens que je vais m’éteindre, je ne t’en veux pas mais je voudrais que tu gardes un trace de moi, que tu ne m’oublies pas. Exprima la danseuse enflammée.
Ceci dit, elle tendis la main vers Louis, celui-ci se laissa faire. Les doigts de la déesse de feu touchèrent sa peau juste à l’endroit du cœur. La brûlure provoqua une douleur intense en Louis et le tira de sa torpeur. Il se trouvait toujours sur son canapé. En face de lui la cheminée vide ne contenait plus que des cendres et deux braises encore rouges. Dehors le calme était revenu , paysage. Louis regarda son horloge mais celle-ci indiquait toujours minuit. Ce fut à ce moment là que Louis ressentit une douleur au niveau de sa poitrine. Son pull noircit à cet endroit recouvrait une brûlure profonde. Sa lucidité vacilla et une question traversa son esprit. Avait-il rêvé de cette créature envoûtante ? Ou était une dernière étincelle du feu mourrant qui avait jailli… ?

Après un cours instant de réflexion Louis décida de sortir pour voir les dégâts que la tempête avait causée. Le fait d’ouvrir la porte d’entrée fit entrée un souffle d’air froid rafraîchissant toute la pièce et notre homme avec. Dehors la neige envahissait le paysage. Le vert n’était plus que du blanc et la nuit avait laissé place à la lumière du petit jour.
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Rodes

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MessageSujet: Re: Tempête Flamboyante   Tempête Flamboyante Icon_minitimeMar 13 Fév - 7:46

Bonjour Arkangeuh...

Dix huit ans, cela vous laisse du temps pour trouver votre style. Quelques fautes, des mélanges de temps...l'effort est louable car le thème est assez original et je suis très sensible aux atmosphères tempétueuses. Je vous engage à continuer en épurant votre expression écrite Mon opinion n'est pas celle d'un professionnel et je vous livre là le simple avis d’un lecteur attentif.

Jérôme
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