JE PONDS DES VERS
Sans vermifuge
Je ponds des vers
Derniers refuges
De mes colères
De mes tendresses
De mes parcours
De mes détresses
De mes amours
Je ponds des vers
Mais des vers lents
Tout à l’envers
En solitaire
Des vers bouteille
Tout en sanglots
Pris au goulot
Les nuits de veille
Des vers mineurs
Bien trop profonds
Des vers majeurs
Mis à l’index
Des vers charbon
Des vers Pyrex
Des vers véreux
Des vers terreux
Des vers heureux
Des lumineux
Et des vers libres
Des vers « olé »
Passés au crible
De mes idées
Des vers fragiles
Prés du béret
Si volatiles
En liberté
De pacotille
Ou enchaînés
Des vérités
Pas bonnes à dire
Et des sourires
Des vers vidés
Des vers luisant
Feux d’artifice
Dégoulinant
Dans le factice
C’est mon dada
C’est ma bouée
Et je suis là
Et je vous tisse
Mes vers à soi
Heu… pardon…
Ces vers à moi
En égoïste
Sans vermifuge
Je ponds des vers
Derniers refuges
De mes colères
De mes tendresses
De mes parcours
De mes détresses
De mes amours
Bernard Pichardie
( en juin 2000, j’avais organisé une soirée
au (B)éret Volatile, à Marseille
« Lecture d’Inutilité Publique ...
... un ouann man chaud à plusieurs
pour vous tout seul »
avec les interprètes
de mes quelques chansons de débutants
et la lecture de mes textes ...
... malheureusement par moi-même
pour la circonstance, j’avais écrit ce texte )