Le Samedi

LE SAMEDI

Je vais quitter ces lieux ! J’angoisse dés le matin…
La voiture pourrait-elle m’oublier en chemin ?
Médicaments en poche, un bonbon dans la main,
Je vais les donner à ma mère en arrivant demain…

Est ce ma mère ou ma femme je n’en sais trop rien
Samedi c’est aujourd’hui , et chez moi je reviens.
Où je serai accueilli, dorloté, et chéri par toi
Même si je t’entends sans comprendre ta voix …

Je voudrai te donner, ne serait ce qu’un sourire
Mon visage momifié et les mots qui s’envolent,
Restent dans ma gorge qui ne saurait les dire …
Mes yeux seuls sont en vie, ils leur manquent la parole.

Je te donne mon cœur, je te donne mon âme,
Peux tu attraper mes pensées qui s’échappent
De ce magma de feu d’où jaillissent les flammes
Regarde bien mes yeux …et que, ton cœur attrape.

Cette lave qui coule, se transforme en sanglot
Mes larmes ont inondé les flammes…
Tu t’approches doucement, me tapotant le dos,
C’est l’heure de repartir !Mon Dieu as tu une âme ?

C’était un beau Samedi.

Natacha Péneau

c'était un samedi

un jour ...


bel écrit

Bonjour Natacha...

Tant de souvenirs perdus, une vie entière qu'on cherche à revoir dans les yeux perdus de l’autre. La vie sans la vie ...courage !

Pensée tendre

Jérôme

Amie,
Merci d'être passé me lire
amicalement
Natacha

Cher Jérôme,
Merci, c'est une mort avant la mort... faire son deuil quand l'être aimé est encore vivant... heureusement qu'il y a les amis
avec toute ma tendresse Natacha

Bonjour Natacha


Je travaille avec les personnes âgées/handicapées, mais je demande toujours que l'on me dirige vers les patients atteints de la maladie d'Alzheimer, car je suis très patiente et je me documente en permanence..

Ton texte me relie à certaines personnes que j'assistent...et j'aime beaucoup mon métier.

Il faut beaucoup de courage, de patience et d'amour pour vivre avec un compagnon, une compagne atteinte de la maladie, leur comportement est assez surprenants. j'ai à faire avec différents Alzheimer, les végétatifs, ceux que l'on assomment à coup de médocs et ceux qui ne me laissent pas une minute de répit, ils se sauvent tout le temps.

Espèrant avoir bien saisit ton texte, sinon, je te demande de bien vouloir m'en excuser.

Bisous tendresse,

Marie

Bonjour, chère Marie,
tu as bien saisi mon texte...
depuis le temps est passé et maintenant mon mari est au stade végétatif
sans médicaments, même au stade terminal...
Affectueusement
Natacha