Asile de souffrance

Asile de souffrance

Je hais les hôpitaux, asiles de souffrances
Où certains oubliés se transforment en organe
Sous les regards moqueurs, sertis d'indifférence
Des internes qui sourient et se fichent des drames

Leurs chambres sont hygièniques et cependant sordides
On entrevoit sans compter un néant qui les guette
Lorsqu'au petit matin ils se dressent livides
Quémandent en geignant un petit signe de tête

Ils savent bien pleurer, sans un bruit, en sourdine
Et ne pensent à rien , puis cependant ils souffrent
S'approprient des pensées de visites orphelines
Transportent avec eux une espèce de gouffre

Ils ne pensent plus trop que la mort soit funeste
Prenant le temps, s'esclafent sur des principes de vie
Ils tentent vainement d'accèder au mépris
Ils disent OUI à tout....La mort fera le reste.

Marie-France

15 janvier 2OO4

Nombre de messages : 21 Localisation : Auvergne Date d'inscription : 13/03/2006

Un sujet délicat Marie et touchant... pour peu que l'on connaisse un peu cet environnement là... Ces longs couloirs aux couleurs vives trompeuses et les regards vides de celles et ceux hors du temps, qui magré leur grisaille et leur tristesse, arrivent même à se fondre dans ce décors !

Lyne

Qu'il est difficile de lire cette souffrance si bien décrite dans tes vers, elle existe, et la cacher ne l'empêche pas d'exister.

Bisous.

Nombre de messages : 1153 Date d'inscription : 06/07/2006

Bonjour Marie-France...

Il y a à prendre et à laisser dans l'hôpital. Certains en ressortent guéris et heureux, d'autres y achèvent leur pénible marche. Les toubibs, blasés, font pourtant assez bien leur boulot et on ne peut leur jeter la pierre. Ceci dit, ces usines à malades concentrent beaucoup de misères et il faut avoir le coeur bien accroché pour en supporter les cris de souffrance.

Jérôme