Ce téléphone muet, me torture, me glace.
Les idées sombres m'assaillent, me troublent, m'agacent.
Tu ne peux m'avoir oubliée, tant de tendresse échangée
Des mots doux, passionnés, murmurés, criés...
Le message, l'appel du fond de mon amour
Ne peut rester sans réponse, sans secours.
Aucune âme ne laisserait s'enliser, indifférente
Un inconnu, sans tendre une main bienveillante.
Les promenades tendres, dans la lumière naissante, irisée
Les mots non prononcés parce que lus dans le regard de l'aimé.
Cette herbe douce, accueillante, foulée d'un pas léger
Telle une amie, que le bonheur anime, bleutée.
Le téléphone est resté muet, horrible, sarcastique, défiant.
cette voix que je happais comme un breuvage sauveur et purifiant
Je ne l'entends plus qu'au fond de moi même, cristalline, fière.
Repliée, sauvage, agressive, mon coeur devient pierre...