Je connais un poète vraiment obstiné
Du jour qui l’ a vu naître, à son enterrement,
Ecrivit tant de vers, années après années,
Qu’il aurait dû, vraiment, être parmi les grands
Au moment où la mort avec intransigeance
Vint mettre le holà à cette production
Il trouva le moyen, ce sacré trublion,
De nous donner la preuve de son insolence.
Au lieu de profiter, comme tout un chacun,
De ces vacances, somme toute obligatoires,
Il usa de ses planches comme d’ une écritoire
Se servant du trépas pour faire ses regains,
Car si pendant sa vie les vers qu’il écrivit
Furent toujours les fruits de sa composition,
Ceux qui suivirent sa mort, je vous le certifie,
Sont nés du triste sort d’ une décomposition.
L’iconoclaste