Un doux baiser, une caresse,
Des petits mots pleins de tendresse,
Un graduel raidissement,
Un acquiescent frémissement.
Des mains fébriles qui se hâtent,
L’iris des yeux qui se dilatent,
Des souffles secs et saccadés,
Des gestes fous et débridés.
D’ardentes lèvres qui s’embrassent,
D’avides langues qui s’enlacent,
Des corps tremblants, des convulsions,
Des petits cris, des propulsions.
De la sueur de tous les pores,
Des mots salauts et des encores,
L’atteinte, enfin, des profondeurs,
Et puis : « je viens, je viens, je meurs… »
Et lorsque le Vésuve explose,
C’est le grand chelem, l’apothéose,
Les amoureux, pleins de torpeur,
Sombrent dans un sommeil trompeur.
La lune et les étoiles veillent,
Sur ces deux êtres qui sommeillent,
Après avoir goûté aux miels,
Dégoulinant des arc-en ciels.
Mais très bientôt l’aube se lève,
Pour mettre fin à leur beau rêve,
La nuit s’attarde dans les cieux,
Pour caresser les amoureux.
Christian Cally
7 Septembre 2004
Copyright C. Cally 2004
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