Plutôt que le Monde, moi, j'ai choisi la Lune,
A la montagne blanche ai préféré la dune,
Aux foules des villes, je recherchais l'intime,
Et le Clair m'est venu comme une pluie infime.
De la Lune j'ai vu la petitesse d'homme,
De la dune, où la vague agit comme une gomme,
J'ai su l'éphémère de l'Espace et du Temps,
L'extatique beauté de vivre dans l'instant.
Toujours, à chaque pas que l'on fait, que l'on ose,
Sur les lunes en poussière ou les sables des mers,
S'exhale le parfum de la métamorphose...
Toujours, à chaque Vie que la Conscience emprunte,
Sur Pluton ou la Terre, aux plus lointains enfers,
Se révèle à jamais sa délicate empreinte...