Elle m'emmerde, elle m'emmerde avec ses lubies
Dès qu'elle quitte la couche, à peine dans ses habits,
Elle saute derechef sur tout son attirail
Et la voilà partie déchaînant la pagaille.
A peine ais-je finis de boire mon café
Que son balais me chasse. Ah! voyez cette fée
Du ménage qui traque le grain de poussière,
Les moutons, les débris, aujourd'hui comme hier
Et aussi comme demain c'est tout aussi certain
Que la marée viendra couvrir les graffitis.
Je ne sais plus marcher, je vis sur des patins
Et je prends l'escalier comptant mes abattis.
Elle mène sa quête de la cave au grenier,
J'entends l'aspirateur qui bruit pendant des heures,
Pas question d'écouter Georges chantant ses fleurs,
Au bois d'mon coeur, putain de toi. j'ai pas gagné
Le cocotier quand je lui ai donné mon coeur.
Elle m'emmerde, elle m'emmerde avec tout son tintouin
Mes chats sont tous partis se faire voir ailleurs
Mes copines mes maîtresses sont toutes parties au loin,
Dans ma nouvelle vie tout est aseptisé
Je suis d'autant plus las, triste et désemparé,
Que si tout luit ici à cause de ses pratiques
Il n'y a que mon vit que jamais elle n'astique.
Elle m'emmerde, elle m'emmerde et je vais la virer
Avec sa panoplie de servante de curé,
La poussière pourra, ici, reprendre ses droits
Ainsi que mes copains, mes maîtresses et mes chats.
l'iconoclaste