LE PAPILLON
Je m’étais endormie dans un très long sommeil,
Quand un jour je sentis ma coque se fissurer
Chrysalide je fus ! Maintenant, oh merveille :
Mes antennes et mes ailes se dégagent…étonné !
Admirant les couleurs de ma neuve parure,
J’ai bougé doucement et me mis à voler ;
J’étais dans un parc entouré de verdure,
De fleurs odorantes, que vite je butinais.
Chacune avait un goût différent : sucrée
Poivrée ou amère. Puis ivre de bonheur
Je voletais partout, l’oiseau m’accompagnait
Chantant la bienvenue à mes frères et mes sœurs.
J’ai vécu cet Eden une seule journée !
Le soleil déclinait…Que le diable l’emporte !
Mes ailes se fanèrent, et je fus balayé
Par la bise du soir, comme une feuille morte …
Natacha Péneau