Par une nuit de froid

Par une nuit de froid

Il y a encore un mort suite à ce si grand froid
Que pensent les passants, je n'en sais rien ma foi,
Lorsqu'ils rentrent chez eux, accueille un feu de bois
Ils y songent, oublient, passent à autre chose, pourquoi...

Ils n'ont jamais, sans doute, eu à coucher dehors,
Une maison, aussi petite soit-elle est pour eux un trésor,
Je pense encore souvent, à ce que tu m'as dit :
Dehors ton père, vous a mis, ta mère et ses petits,

C'est un bougre, un sans nom, jamais je ne le rencontrerai
Il m'aurait entendu, ce vaurien, quoi ? un père ? ah...non !
C'est derrière une porte, dans un escalier de bois
Que vous êtes restés debout tous les cinq, par cette nuit de froid.

Si un jour il se trouve, qu'il vienne tendre la main,
Je sais que toi tu l'ignoreras, il vous a trop fait de mal,
Ignoble individu, il n'avait pas la foi, pardonne-moi
Mais tu sais comme moi, que les animaux n'abandonnent pas les petits,

Voilà bien des années, par cette nuit de froid,
J'imagine votre peur,nichés dans cet escalier de bois,
Comptant les heures, l'ainé devait partir travailler le matin,
Et cette mère de famille, chercher un autre endroit,pour dormir le soir,

On ne peut oublier, mais doit-on tout accepter ? De ce temps
Pourquoi n'avoir rien demandé ? Vous madame,il eut fallut bouger !
Ah oui je vous comprends, trop peur, il vous avait donc menacée...
C'était par une nuit de froid, c'était il y a longtemps déjà.

Marie