Parfums de mon être
Je vais à l’aventure, au gré de mon désir
Ravi de me trouver dans ce décor champêtre
Je puise dans mon corps en délicat plaisir
L'essence volatile des parfums de mon être.
Sur ta joue rayonne un rire éblouissant
Doux Éros de tes ailes, tisse des heures divines,
Dans l'ampleur du ciel, lune, disque rougissant
Tu parles de l'aurore, bravant les collines.
Je la vois émerger tout comme une naïade
De l’onde étale en bleue, d’une bulle soupir
Elle lisse ses cheveux fredonnant une aubade
En un long un cri d’Amour au Dieu de ses désirs
Parchemin déposé des âmes entrelacées
Il est doux d'effleurer l'autel aux mille feux
A la cime des Cieux, les doux chants inspirés
Baignent sans plus attendre, regards lumineux
Elle vient sur le chemin qui mène jusqu’à moi
S’arrête un instant au tronc d'un pin sylvestre
Ma rétine captive laisse couler en joie
L'essence volatile des parfums de mon être.
Tu as fermé ton coeur aux regards ténèbreux
Et gardée la parole qui luit tel un beau feu
Car tu sais aujourd'hui, demain et plus encore
Que ton amour profond la trouble sans effort.
J’entrouvre mon iris, nid secret de son lit
Sous la soie de son ciel en voiles, vaporeux
Ses subtiles senteurs, son arome de vie
S’élevent en volutes sur symphonie de bleus.
Je ressasse ma vie, mon énergie rebelle
Je zappe dans l'oubli la douleur qui veille
De mes années passées je retiens l'essentiel
Souvenirs embaumés siègeant dans l'irréel.
Améthyste, Béryl, Jaspe et chrysoprase
Eclaircissez votre eau, filtrez l’infime tache.
Poncez, cirez, lustrez dégagez bien sa base
Qu’elle vienne s’y loger pour y faire relâche.
Je dilue mes pensées dans l'encrier des jours
Louanges passionnées bouleversantes d'amour
Vertigineux sacré, paraboles de velours
Savoir tout donner jusqu'au point " non-retour »
Le vent vient de tourner en orbite de sphère
Lentement elle exhale, avance et réintègre
Le luxueux logis, que m’imprègne, légère,
L'essence volatile des parfums de mon être.
Georges et Marie-France