La fée Mélusine

La Fée Mélusine

La fée Mélusine se mit fort en colère.
Je suis reine de ces lieux, jusqu’à la fin des temps.
Toi petite chose que viens-tu donc y faire ?
Me détrôner peut être ? Je suis là pour longtemps.

Les siècles sont passés sur ma fine voilure
J’observe les passants depuis l’éternité.
Personne ne voit ma si noble stature,
Les nuages protègent ma belle nudité.

Toi qui vis perdue dans le fond d’un village
Tu oses affronter la reine de toutes les fées ?
Tes dons sont l’apanage d’une fillette sage,
Tu n’auras pas le titre d’une fée ... Jamais !

Merlin l’enchanteur qui n’était pas si loin,
Entendit les sanglots qui éclatèrent soudain,
« Petite fille tu pleures ? Donne-moi la main,
Je vais te recouvrir de soie et de satin
Nous allons virevolter jusqu’à demain matin
Tu seras une déesse parole de Merlin ! »

« Ma route a croisé une femme et son chien
Et je lui ai donné, pensant faire le bien,
Une partie du trésor dont j’avais hérité
Pour voir sourire enfin son visage ridée. »

Pardonne-moi Mélusine de t’avoir fait ombrage,
Je reviens pour toujours dans mon petit village.