Giboulées amoureuses
Tu es mon soleil,
Mes sombres nuages,
Mes monts et merveilles,
Parfois, mes orages
Froideur, sécheresse,
Ou chaleur humide,
Caresses en averses,
Ou climat aride
Pas de front stationnaire,
Du désert au glacier,
Normales saisonnières
Fréquemment dépassées
À moitié givrée,
Étrange, blizzard,
Tu m'as enfiévré
Dans l'épais brouillard
Éclairs de génie,
Vigueur du tonnerre,
Rares accalmies,
Dans la stratosphère
Fraîche et pleine d'entrain,
Bourrasque irrépressible,
De la folie, un grain,
Prévisions impossibles
Avalanche d'idées,
Pas toujours éclaircies,
Tourbillon débridé,
Ouragan sans merci
Tu mets un terme au maître
En soufflant mes certitudes,
Les grands airs de mon être
Sont en perte d'altitude
Réchauffement climatique,
Tornade sous mes cieux,
Tes pressions atmosphériques
Me rendent bien plus vieux
Je te préfère en brume,
Tu me trouves un peu grêle,
Notre relation s'enrhume,
Catastrophe naturelle
Ou tu me les brises,
Et je fuis tes foudres,
Ou tu me les bises,
Et viens en découdre !
Quand tu es KO,
Risque de verglas,
Quand tu mets tes hauts,
Tu me mets à bas
Trop de tirs à l'arc-en-fiel,
Je tombe en dépression,
Mais tes douceurs me dégèlent
Sans précipitation
J'ai le barreau maître,
Gare aux coulées de bouche,
Mais si tu tempêtes,
Mon astre se couche
Tu me crépuscules,
Un vrai film d'aurore,
Tu me canicules,
Celsius moi encore !
François Ville