Quand la mer...
quand la mer engloutit les rayons du soleil
aux dernières lueurs, à l'horizon des nuits
les voiles repliées les bateaux en sommeil
bercés par le roulis, solitaires s'ennuient
ils s'ennuient les bateaux amarés aux pontons
leur carcasse rouillée grince sous les haubans
fantomes que l'on voit, spectres en haillons
se balancer, frémir aux caprices du vent
leur âme est toujours là : lambeaux de souvenirs
accrochés à la proue : on croirait entendre
dans le souffle du vent la voix triste gémir
en imagination propre à nous méprendre
OPHELIA
(dernier poème d'Ophélia)