J’ai rêvé d’une île bleue au sable si blanc,
Le grand soleil brillant sans un rayon brûlant,
Et des amoureux partout sans rides et sans fard,
Tant de gens sages et doux sans être des vieillards…
J’ai vu tant de chaleur et des rires sincères,
De l’amitié vraiment qui faisait la lumière
Sur nos rêves d’enfants, nos désirs dévorants,
Dérivant sur l’espace, empoisonnant le Temps…
Un ciel bleu nous rêvait et faisait ses nuages,
Que d’esprits s’éveillaient de ses vagabondages,
Que d’étoiles explosaient sur la Voie cristalline,
La Vie avait soufflé une flamme féline...
L’Univers magnifique n’était qu’un éclat blanc
Sur le vert d’un pays aux rivages caressants,
Et j’en ai tant rêvé que ma vie s’en révèle
Belle et bleue, et lavée de son passé sans trêve…
Présent définitif, caché en cette enfance,
On joue et on s’aime sans l’horrible échéance
D’être un jour adulte, d’être un soir bien trop vieux
Pour ne plus voir le sable blanc sur l’île bleue…