Où n’es-tu pas cachée ma tendre messagère
Car partout je te vois, éphémère passante,
Au bois que je caresse, aux vallons de la terre,
Où n’es-tu pas couchée ma beauté chancelante ?
Je ne sais pas pleurer, mouille-moi de ton sang,
Pose-moi sur ta croix, je veux prendre ta nuit,
La crier, l’étrangler, la noyer dans l’étang.
Sois mon dernier combat, l’amer jus de mon fruit !
Et ma main saisissant le vide de l’espace
Te cherche, mais là-bas dans ton petit berceau
Tu trembles, mon enfant, dans le creux de ta glace.
J’ai besoin de ton sein, j’ai besoin de ta peau.
Guide-moi, chante-moi tes vêpres de sirène,
J’arracherai ces liens qui m’étreignent de peur !
Sois ma Promise Terre et mon unique reine,
Ecoute-moi dormir au perron de ton cœur !