Les mots de mes yeux
J’ai écouté Amélie dire à mes lèvres
les mots de tes yeux
quand tu me cherches.
L’accordéon a soufflé sur moi
la voix de ta peau
chauffée par mes mains
bégayantes de désir.
Tu sifflotes à mon instrument
une mélodie de douce jouissance.
Mon violon se plaint sans cesse
de ton absence
La lancinante mélopée
d’un train de nuit sur les rails
d’une destinée inattendue
La cadence lente de mes pas solitaires
sur le pavé parisien
là où je vais, tu es.
là où je vois, tu vis.
là où je bois, tu m’abreuves.
Bientôt à mes côtés,
tu souriras
d’une tendresse bleutée d’air frais.
Bientôt dans mon antre,
tu me laisseras te coucher
au sol de nos envies
Bientôt au fond de toi,
je toucherai ton passage d’absolu
Cheminement inverse
de l’enfantement de notre passion.
*