Ma Prison

De mon vieux godillot qui baille sa semelle
S’élancent, en plongeons, dans l’eau de ma gamelle
Des cafards dévalant, joyeux, cette glissoire

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La richesse de ton vocabulaire et le plaisir de te lire pour tout cela MERCI
amitiés et tendresse
Natacha

Bonsoir Natacha...

C'est moi qui suis votre obligé. Pas très assidu, caractériel, quand je touche le fond je sais que votre porte est toujours entrebâillée pour moi. Je ne vous mérite pas !

Tendre baiser

Jérôme

Ma porte est toujours grande ouverte !
Merci de revenir
amitié et tendresse
Natacha

Citation :

Ma Prison

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Vision pessimiste, mais juste, de l’existence. Peinture sombre, mais la réalité l’est aussi. Face cachée des choses.

« Dérisoire » est peut-être le mot clé ?

Un peu d’autodérision peut-être, comme une façon de surmonter un mal de vivre, momentané mais récurrent ?

Volonté aussi de ne pas s’aveugler, de ne pas être dupe, de ne pas se payer de mots lénifiants ?
De là des images et des mots rudes…

Amicalement

Jehan

Citation :

Un peu d’autodérision peut-être, comme une façon de surmonter un mal de vivre, momentané mais récurrent ?

L'autodérision confine souvent au cynisme, ou tout au moins, finit par y mener, tôt ou tard. La diversion de soi me parait être une solution plus saine, même si je trouve cette démarche un peu veule et par trop commune. Chez moi, le mal de vivre n'est pas récurrent, il est permanent. Cela complique singulièrement les choses. J'ajoute enfin que le sonnet, de par sa forme, se prête assez bien à l'autodérision puisqu'il encadre mécaniquement toute forme d'expression, la rendant plus facilement impersonnelle et détachée de son objet originel.

Citation :

Volonté aussi de ne pas s’aveugler, de ne pas être dupe, de ne pas se payer de mots lénifiants ?
De là des images et des mots rudes…

Aveuglé, je le fus encore très récemment par une histoire de coeur sans issue. Je suis un être extrêmement naïf car je crois encore, quelque part, que l'humain peut se départir de sa fange intérieure. Je tiens à certaines valeurs de justice, de dignité et de respect, la difficulté tenant au fait que ces valeurs n'ont pas la même signification pour tous. Il est vrai que je ne suis guère amateur de niaiseries poétiques et de farces en vers pour midinettes. Le lénifiant me terrifie tout autant qu'une horde de supporters sur un stade de football, quand il ne me fait pas rire ! Quoi qu'il en soit, si chacun trouve sa pleine mesure dans ce qu'il accomplit, c'est du tout bon, lénifiant ou pas. Quant aux mots rudes, ils n’existent pas. Les mots les plus doux peuvent tuer, pour autant qu’ils soient maniés avec adresse.

Jérôme

Non, Jehan, vous ne devez rien taire, au contraire. Notre monde souffre d'un tel manque de communication. Je m'enrichis toujours de l'autre, lorsqu'il sort de sa torpeur et me tire de la mienne. Le piège de notre confort intellectuel est terrible car il peut nous mener à la totale surdité du coeur. Si j'étale mes questionnements intimes en public, à travers mes textes, je ne suis pas en droit de crier à l'indiscrétion. C'est moi qui vous remercie d'avoir porté votre attention sur mes lignes. Vous voyez, je peux aussi être lénifiant, mais c'est pourtant très sincère !

Jérôme