destinée

Quand l’eau de la mer rejoint les nuages
Elle devient plus pure, plus limpide.
Un cheminement bordé de doutes, marécage
Dans lequel je m’enfonçais, âme vide.

Comme cette vague, je raclais les abysses
M’écorchant corps et cœur à des chimères
Qui se voulaient, l’espace d’un rêve, feu d’artifice.
M’aveuglant, m’éloignant de la vérité première.

Quand l’eau de la mer rejoint l’estuaire,
Elle se fait plus calme, plus douce,
Longue errance balisée par des amours passagères,
Qui se veulent à chaque fois dernière source.

Quand enfin l’eau de la mer devient rosée matinale,
Elle est essence et ourle de cristal la toile
Qui, sous le soleil naissant, féerie lacrymale
Nous laisse interdits devant cette reproduction d’étoile.

Ainsi tu m’apparus, étrangement calme et bienveillant.
Je sus , que tu étais ma terre promise, mon abri,
Mon oasis, ma fièvre et ma fraîcheur, apaisant,
Que le torrent auparavant impétueux, deviendrait source de vie.