Voyage naïf
Pardonnez-moi si j’ose
Votre regard s’est délacé,
Vous risquez de vous ramasser ;
Nouez le fil des habitudes
Pour fixer vos incertitudes…
Pardonnez-moi si j’ose,
Votre souffle semble tâché
Peut nuire à votre cachet,
Prenez le savon raisonnable
Qui vous sauve de l’innommable
Pardonnez-moi si j’ose,
La boucle d’espoir peut tomber,
Comme un désir va succomber,
Raccrochez votre oreille sûre
De paroles qui vous rassurent.
Pardonnez-moi si j’ose,
Sur vos lèvres reste une blancheur
D’une sauce au goût de langueur ;
Voulez-vous porter à votre bouche
Un kleenex de marque Saint-nitouche ?
Pardonnez-moi si j’ose,
Ne me trouvez pas casse-pieds,
J’ai juste senti votre pied
Remonter le long de ma jambe…
Maladresse à ce qu’il me semble…
Pardonnez-moi si j’ose,
Vous jouez avec vos cheveux
Vos cuisses s’offrent à mes yeux
Pensez vous à votre amant leste
Pour qui sont précieux tous ces gestes ?
Pardonnez-moi si j’ose,
Le train vient d’arriver à quai ;
Voyez-vous, vous me bloquez ;
Vous rêvez et semblez éprise
Heu… Puis-je prendre ma valise ???
Pardonnez-moi d’oser,
Voici venu le terminus…
Comment ? non, je n’en veux pas plus,
Même si je n’ai pu comprendre
Le pourquoi de vos regards tendres…
Pardonnez-moi d’oser !!!
Pierre BRANDAO