Le livre de ma vie est plein de belles pages,
C’est un très gros recueil écrit sur du velin,
Détaillant mes amours et mes vagabondages ;
Je feuillette souvent ma vie et et mes voyages,
Qui m’ont menés au seuil de mon présent declin.
Le volume s’écoule en plusieurs épisodes,
En le lisant je vois ma vie évoluer ;
Avant d’avoir subi l’exil aux antipodes,
J’écrivais de beaux vers , de lyriques épodes,
Le besoin me força de discontinuer.
Au temps de ma jeunesse, je faisait de beaux rêves,
Je me sentais chez moi, vivant au bord du Nil,
Je n’avais pas pensé que ces heures si brèves,
Finiraient par percer mon coeur de mille glaives,
Et me forcer, en pleurs, de connaître l’exil.
Mais cela fut mon sort, une nouvelle vie,
Difficile, au début, dans ce pays lointain,
Mon coeur dépaysé, plein de monotonie,
Cherchait éperdument, un brin de compagnie,
Qui vint en souriant et me tendit la main.
Ce fut un jour heureux, il me tourna la page,
Nous nous sommes aimé dès le premier regard,
Et quelques mois plus tard, ce fut le mariage,
Chaque page depuis infuse mon ménage,
Qui fut béni bientôt de mon premier gaillard.
Un tout nouveau chapitre annonça la naissance
De notre second fils presque quatre ans plus tard,
Un grand événement, rempli de réjouissance,
Qui mit dans notre nid l’ultime récompense ;
Nous ouvrîmes nos coeurs à ce nouveau poupard.
Mon livre virtuel relate tant d’images,
Chaque page contient des mots d’or et d’argent,
Et lorsque je parcours ces souvenirs volages,
De mon houleux passé, mes succès, mes mirages,
Je découvre des mots écrits avec mon sang.
Je garde ce bouquin au fond de ma mémoire,
Je le sors quelques fois pour le dépousseter,
Son style est personnel, car c’est un vieux grimoire,
Moi seul peut le sortir de sa secrète armoire,
Pour revivre les jours qui me font palpiter.
Christian Cally
30 Novembre 2005
Copyright C.Cally 2005
Mar 29 Nov - 18:31
