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 1965-1970. Chapitre 20.

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Natacha Péneau

Natacha Péneau


Nombre de messages : 1684
Date d'inscription : 26/09/2005

1965-1970. Chapitre 20. Empty
MessageSujet: 1965-1970. Chapitre 20.   1965-1970. Chapitre 20. Icon_minitimeDim 21 Oct - 8:22

1965-1970

Je ne voudrai pas m’étaler sur la lutte difficile que j’ai eu à mener par la suite.

Je croyais mes chaussures à talon responsables de mon état, mon docteur confirma en diagnostiquant une sciatique. Le traitement fini, la sciatique est devenue paralysante, j’ai du m’aider d’une canne pour marcher. Les rhumatologues, les radios, les examens, les infiltrations, etc. ont durés un an et demi, sans résultat.

Le plus difficile était de faire bonne figure. La maladie éloigne tous les ‘amis’ biens portants. Le sourire est de rigueur. Je ne pouvais plus rendre les invitations pour certaines relations. Nous les invitions au restaurant. Les autres se sont éloignées.
Yves et les enfants acceptaient très mal que je sois malade. J’avais décidé que puisque personne ne me prenait au sérieux, j’irai jusqu’au bout de mes forces et me laisserai mourir. Avec le sourire bien entendu !

J’ai fini par être opérée de la colonne vertébrale en urgence grâce à un ostéopathe....cela me donna quelques mois de répit.
Je faisais des malaises au moindre effort... tous les médecins et non des moindres ne trouvaient rien. Ils finissaient par me faire comprendre où dire à mon mari que mon état relevait de la psychiatrie.
Cela a duré encore un certain temps. Quand tout à coup Euréka ! Un parmi les autres s’écria :
« Vous avez peut être quelque chose à la colonne vertébrale mais en tous les cas le sang ne passe plus dans vos jambes et vous avez de très graves problèmes circulatoires. »

J’ai été hospitalisé dans l’urgence. Une coronographie fut pratiquée le jour même, le médecin et le chirurgien sont rentrés dans ma chambre avec des mines patibulaires...
« Artérites aigues, thrombose de l’aorte, opération immédiate... »
J’ai été opéré de l’aorte le lendemain. Cinq heures d’opération ... après quatre ans de recherches vaines.
Je n’ai eu que quelques mois de répit ...

Puis tout recommença à se reboucher. Ma tuyauterie ne valait pas grand-chose.
On me donnait très peu de temps à vivre ! Lors d’un malaise un médecin dit devant moi à son collègue :
« Regarde ce sont les derniers sursauts de la bête qui se meurt. »
J’ai été frappé par cette phrase, elle fut le détonateur de mon désir de lutter pour vivre.
La deuxième opération a eu lieu à l’hôpital de Créteil qui était à la pointe du progrès à cette époque L’opération dura neuf heures : … une culotte aortique en téflon remplaça mon aorte défaillante et mes deux artères iliaques usées et bouchées... C’était innovant … du téflon ! Et pourquoi pas ? Cela m’a sauvé la vie … le téflon me fait penser aux poêles Téfal. (rien à voir ! mais amusant tout de même.)

Car je suis toujours là ! Avec des troubles annexes avec lesquelles j’ai pris l’habitude de vivre.
Oui, je suis toujours là ! Yves est redevenu l’homme fort avec une femme affaiblie cela le valorisait !

Mon existence a basculée à 35 ans... je me suis plus ou moins adaptée.

****************

Pendant tout ce temps la vie continuait autour de moi et je la prenais en cours de route, entre deux opérations.

Nous avions établie une règle pour les enfants, ou ils étudiaient, ou ils travaillaient et restaient à la maison. Sinon ils pouvaient faire leur vie comme ils le voulaient mais devaient se débrouiller tout seul. Tania se préparait à entrer à l’école des beaux arts. Yves lui a payé des cours préparatoire pour qu’elle puisse fournir un dossier qui tienne debout.
Mais fifille menait sa vie, elle était très jolie, très courtisée et ne mettait pas les pieds à l’école. Nous lui avons coupé l’argent de poche. Elle travailla au magasin du Printemps dans les bureaux d’achats mais cela ne correspondait pas du tout à son tempérament, ni à ses désirs. Elle partit au Canada chez son père génétique.

Vlad désirait être psychiatre mais se fit étendre en première année de médecine. Ce fut son premier échec. Il prit une année sabbatique en Dordogne. La maison se vidait petit à petit.

Mes oisillons commençaient à voler de leurs ailes. Yann quant à lui désirait former un groupe de musique, il écrivait des chansons grattait sur sa guitare. Il a aménagé une partie de la cave pour y faire ses répétitions au grand dame des locataires car un bruit strident passait par la cage de l’ascenseur Ce gamin était épanoui, bourré de talent, un charme fou, des idées plein la tête.
Il a fait quelques petits boulots en attendant de devenir le Grand Chanteur...Puis vola de ses propres ailes.
à suivre.
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1965-1970. Chapitre 20.
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