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 La Femme du comédien.Avant propos. Chapitre 1

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Natacha Péneau

Natacha Péneau


Nombre de messages : 1684
Date d'inscription : 26/09/2005

La Femme du comédien.Avant propos. Chapitre 1 Empty
MessageSujet: La Femme du comédien.Avant propos. Chapitre 1   La Femme du comédien.Avant propos. Chapitre 1 Icon_minitimeMer 19 Sep - 1:06

La femme du comédien.

(Première partie.)

Avant propos.


Avant de devenir la femme du comédien, je me suis mariée à dix sept ans avec un militaire de carrière sur un coup de tête en jouant ce mariage aux échecs ! Ce fut un échec absolu.
Il fut muté en Indochine trois jours après notre mariage .Je n’avais pas du tout envie de le rejoindre. Je l’ai fait sans conviction mais ne le regrette pas car chaque expérience m’a apportée un regard plus profond sur les choses de la vie. C’est la route de la maturité.


Le voyage.

Je suis arrivée à Marseille enceinte de sept mois. Mon père m’accompagna jusqu’au départ du bateau. Nous étions hébergés par l’armée de l’air dans un grand hôtel et nourri par la cantine de l’armée.

Le militaire chargé de me réceptionner nous annonça la grève des dockers. Un retard imprévu et une date indéterminée pour le départ du bateau.
La grève a durée plus de quinze jours. J’ai vécu deux semaines merveilleuses avec mon père visitant cette ville si pittoresque, ses habitants tellement différents des parisiens avec leur franc parlé, leur accent, la générosité du sud de la France... J’ai découvert Marseille.
Un jour nous primes une barque qui chaloupait pas mal, pour visiter une ile d’où paraît-il s’échappa Dantès. Cela me plongea dans le comte de Monte Christo...et mes lectures d’enfants.
M’observant dans la barque, mon père me déclara : «Je suis tranquille. Tu n’auras pas le mal de mer. »
« Pourquoi ? » lui ai-je demandé,
« Tu as le pied marin. » je me contentais de cette affirmation car trente jours de bateau m’attendaient.
La grève se termina, il fallait partir. J’avais le cœur gros en quittant mon père pour un avenir incertain. Longtemps j’ai vu sa silhouette avant que la mer ne nous sépare.

Première escale : Alger, où des troupes fraiches devaient embarquer pour la guerre d’Indochine.
Je regarde sur le quai et je vois avec effarement ma malle et mes deux valises débarquées du bateau ? N’en comprenant pas la raison je me précipite chez le commandant en bousculant toutes les règles de la bienséance.
« J’ai vu mes bagages sur le quai, pourquoi ? Que se passe-t-il ? »
« Madame, notre docteur est un médecin militaire il n’a jamais pratiqué d’accouchement et se refuse de le faire sur le bateau. »
« Commandant je ne vais pas accoucher, je vais rejoindre mon mari, tous mes papiers sont en règles, que vais-je faire à Alger sans argent et personne pour m’aider ? »
« Effectivement c’est un problème. » le voyant hésiter, je continuais d’une voix ferme.
« Mon accouchement est prévu fin octobre. Nous devons arriver en septembre ! »
« Je ne vois qu’une solution, allez voir le médecin du port s’il confirme par écrit que vous n’avez aucun problème et que l’accouchement est pour fin octobre, je n’aurai rien contre le fait de vous garder à bord, si toutefois le médecin est d’accord »
« Surtout ne partez pas sans moi ! (m’écriai-je) Quand devez vous partir ? »
« Quand les hommes seront tous embarqués. » me dit-il sans plus de précision.
Je partis en courant pour descendre de cet énorme paquebot. Les marches en fer étaient glissantes, ce n’était pas le moment de tomber.
J’arrivais sur le quai et demandais à tous ceux que je croisais où était le médecin du port ?
Personne ne savait rien...
. Enfin une voix me cria : «allez à la croix rouge à l’entrée du port »
Je me précipitais et j’aperçus une croix rouge...malgré mon ventre rond, mes pieds avaient des ailes !
Arrivée à l’infirmerie j’ai demandé un médecin de toute urgence ! J’ai eu de la chance, (il en faut de temps à autre.) Une adorable doctoresse ouvrit la porte et me reçu sur le champ.
Je lui expliquais : mes bagages sont descendus, le docteur qui ne veut pas m’accoucher, le commandant qui veut bien me garder mais à condition d’avoir une garantie que tout va bien et que je n’accoucherais pas dans le mois qui vient certifié par un médecin et le bateau qui est sur le point d’appareiller...
.Je n’en pouvais plus d’émotion et de fatigue.
« C’est complètement aberrant ! Je vais vous ausculter. » Me dit-elle.
Après m’avoir examinée elle constata : « tout est en ordre, je vais vous faire un certificat, comme quoi rien ne laisse supposer un accouchement prématuré et qu’en apparence vous êtes en bonne santé. C’est tout ce que je peux faire. »
« Merci beaucoup, » lui ai-je dit en prenant le papier qu’elle venait d’écrire et tamponner comme il se doit.
Je me précipitais à nouveau vers le bateau qui venait d’envoyer son premier coup de sirène.
La chance était toujours avec moi car je suis tombée sur le médecin du bord dans l’escalier.
« Docteur, j’ai le certificat médical que le commandant m’a demandé, il m’a dit que je pouvais rester si vous étiez d’accord. »
« Si le commandant est d’accord, je suis obligé de m’incliner » il n’avait pas l’air très content.
Je vais au plus vite jusqu’à la cabine du commandant que j’ai la chance de trouver également...
« Commandant, j’ai le certificat du médecin du port. Le docteur est d’accord si vous le voulez bien ! » Je lui tends le certificat qu’il ne regarde même pas !
« Dans ces conditions vous pouvez rester ! » me répondit-il. Ouf !
« Commandant, mes bagages sont encore sur le quai » J’avais emporté tous les vêtements pour le bébé à venir, les couches, les langes, les brassières et la literie. A l’époque c’était un trésor.
Le comandant appela un de ses hommes pendant que le bateau envoyait le deuxième coup de sirène.
Je regardais par-dessus bord et vis des matelots accrocher mes valises et ma malle à la grue.
Enfin j’étais là sur le bateau et mes bagages aussi !

à suivre.
Les chapitres sont verrouillés pour conserver l'unité du récit. Vos commentaires seront les bien venus après le dernier chapitre (Yves). Merci de votre compréhension.
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